Ton style, c'est quoi ?

C’est quoi ton style ? Tu peins quoi ? Cela ressemble à quoi, à qui ?

C’est quoi votre style ? Vous peignez quoi ? Cela ressemble à quoi, à qui ?

Ce sont les questions que l’on me pose lorsque je parle de ma peinture, de mes sculptures. C’est normal.

 

Pas facile de répondre lorsque l’on n’a rien sous la main, lorsque l’on ne trouve pas les mots. Parler de soi, c’est tellement difficile.

La réponse serait si simple :

"Regardez et vous verrez !"

Et bien non : pas si simple la réponse pour quelqu’un qui suit son intuition. Par quoi commencer pour exprimer ce qui n’est pas du blues ?

 

Lorsque j’ai éprouvé le besoin de peindre, j’étais enracinée dans un pays glacé, en Région Parisienne. Je logeais, comme la plupart, dans un appartement calculé au juste prix donc au juste mètre carré. Les quatre murs des différentes pièces furent vite saturés de ces invités surprises.

 

La peinture à l’huile, c’est bien difficile mais c’est bien plus beau que la peinture à l’eau. Tout le monde connait cette comptine. Pas faux, pas vrai non plus. En fait, la peinture à l’huile, l’essence de térébenthine, le siccatif «désodorisaient» l’appartement et la terrasse.

Il n’était plus possible de stopper la fringale artistique qui devenait une boulimie. Il aurait mieux valu collectionner des timbres, courir dans un parc, se faire des toiles à donf…Chacun son voyage…

 

Vivre avec les siens méritent quelques sacrifices. C’est ainsi que mon choix se porta sur le papier, l’encre, le pastel, l’aquarelle, le crayon, le fusain. Je découpais, collais et ...aspirais.

 

Un jour, dans le Lot, sur un mur, je vis un visage, un corps, un personnage, une apparition. Je pris mon bloc, mon fusain… Je dessinai l ’apparition. Je tenais mon style.

Mais alors, c’est quoi ton style, votre style ?

 

"Regardez et vous verrez !"

 

Allez un peu de velours dans ce monde de bruts !

Figuratif à coup sûr. Des arabesques, des courbes.

Support papier que j’ai appris à aimer. C’est un support qui se défend comme la pierre et le bois en sculpture.

L’encre qui imprègne, transperce, colore et qui offre peu de repentirs.

L’acrylique, le pastel qui accompagnent et finissent par épouser l’encre.

Le feutre qui souligne les apparitions, Le fusain qui chatouille tout ce beau monde pour rappeler qu’il fut un précurseur.

L’intuition, un cliché, un instant T.

Un esprit libre.

 

 © Jackie Boullier

 

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Avril 2024

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